Who’s Next Janvier 2020 : la mode s’engage enfin ?

« On ne peut plus dissocier business et éthique », voilà comment l’auteure Axelle Tessandier ouvre le bal dans son discours d’ouverture de Who’s Next 2020. L’industrie textile est l’une des plus polluantes de la planète, c’est un fait. Mais voilà, la mode a toujours eu un rôle sociétal important et surtout inclusif dans de nombreux domaines. Notamment sur des sujets comme l’émancipation de la femme, l’acceptation de la communauté LGBT, la mixité ou la diversité des corps comme l’a rappelé dans son discours d’ouverture Pierre-François Le Louêt. « La mode a toujours été précurseur sur ces sujets sociétaux majeurs, et elle doit le redevenir », dit-il.

 

PANDO était présent au salon Who’s Next 2020 et vous livre ses conclusions

Beaucoup de talks et de tables rondes étaient axés autour de la mode écoresponsable et une volonté globale de s’engager dans une démarche plus vertueuse s’est clairement faite ressentir parmi les participants et les acteurs majeurs de l’industrie. Mais après avoir fait de nombreuses rencontres, on note que les niveaux de maturité quant aux enjeux de RSE sont très différents. Certaines marques sont conscientes de l’opportunité que cela représente et ont déjà mis en place certaines actions.

D’autres, plus en retard, voient cela comme une contrainte, une obligation qui les dérange dans leur activité. De plus, les marques ne sont pas réellement challengées par leurs clients revendeurs ce qui ne les pousse pas à engager véritablement une démarche RSE. Enfin il y a celles qui mettent en place des actions profondes en toute humilité, sans communiquer dessus, car l’éco-responsabilité est dans leur ADN et que c’est une question de bon sens pour eux.

Les études le disent : les consommateurs sont prêts à acheter des produits éco-conçus. Et ce pour 4 raisons : la protection de la planète, la préservation de la santé, la recherche de la qualité et le respect social (notamment des conditions de travail). Ce n’est donc pas une contrainte pour les entreprises de la mode mais bien une opportunité !

La mode a ceci de particulier qu’elle permet à tous de se définir en tant que personne, c’est une deuxième peau, un 2ème soi. Il faut donc créer des produits durables pour une consommation et une mode qui ont du sens. Et nous sommes sur la bonne voie.

En effet, ces discours et cette volonté globale de s’engager pour une mode durable découlent d’actions mises en place récemment :

  • Septembre 2019 marque le lancement de l’application « Clear Fashion », grâce à laquelle on peut découvrir une analyse des engagements de plus de 70 marques selon 4 thématiques : Humains, Santé, Environnement, Animaux. Le futur Yuka de la mode ?

  • De même le 25 septembre dernier, le Sénat a voté une loi de « lutte contre le gaspillage et économie circulaire » obligeant les marques à réutiliser ou à recycler leurs invendus. Des modèles d’économie circulaire vertueuse tels qu’Adapta, Les Récupérables, Comerso ou les Relais existent déjà, il faut s’en inspirer.

  • Enfin d’après l’Institut Français de la Mode, 37% des marques de l’industrie disent qu’elles vont réduire leur production en 2020, et 37% autres disent qu’elles ne vont pas augmenter leur production.

Comment entamer une démarche RSE ?

Comme le dit Axelle Tessandier dans son discours d’ouverture : « Il ne faut pas regarder la montagne à gravir sinon on ne se lance jamais ». Intégrer l’environnement dans la conception et les phases de production est un long processus, nécessitant d’assumer ses imperfections et de récolter de la donnée sur ses pratiques. « La RSE, cela ne s’improvise pas. Il faut commencer par un diagnostic » rappelle Pierre François Le Louët, et il se trouve que PANDO propose à tous un micro diagnostic gratuit pour avoir un premier niveau d’évaluation de votre profil RSE.

De plus, la notion de collectif a été largement mise en avant lors du salon. Aujourd’hui il y a vraiment un intérêt à se rassembler, se fédérer et se regrouper afin de s’entraider et de coopérer au lieu de se tirailler. Autant pour les marques que pour les détaillants. Il faut qu’il y ait une appétence à se regrouper entre marques françaises, et l’idée de créer des collectifs de marques écoresponsables fait son chemin auprès de certains acteurs. Pourquoi ? Échanger sur des bonnes pratiques, résoudre des problématiques de RSE, partager des fournisseurs etc…

« Aujourd’hui nous sommes aux balbutiements de la mode écoresponsable. » conclut Laëtitia Hugé, cofondatrice de PANDO. Il faut que les marques s’engagent. Cet engagement doit être sincère et pour ce faire, il faut que les marques assument leurs imperfections. Les discours sont louables et vont dans le bon sens mais aujourd’hui il faut des preuves, absolument nécessaires aux yeux du consommateur, qui permettront aux marques de prouver leur sincérité et leur engagement.

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