Dans un monde où la transparence est devenue la norme, les consommateurs recherchent de plus en plus d’informations sur l’engagement des entreprises en matière de RSE. Cette démarche, essentielle pour gagner leur confiance et leur engagement, va bien au-delà d’une simple action ponctuelle. Intégrée à la stratégie globale des entreprises, la RSE répond aux attentes croissantes des parties prenantes et ouvre la voie à de nouvelles opportunités de croissance et d’innovation. Dans cet article, nous explorons les étapes essentielles pour une démarche RSE réussie : définir ses engagements, mettre en place des actions concrètes, optimiser sa communication, tout en examinant les risques associés à une approche défaillante.
Définir ses engagements
Pour une entreprise, définir ses engagements en matière de RSE revient à aligner sa politique avec ses valeurs fondamentales. Cela implique de cibler précisément ses objectifs, et les enjeux du développement durable pertinents pour son secteur d’activité et son modèle d’affaires.Par exemple, dans le secteur du retail textile, l’accent peut être mis sur la qualité écologique des produits et la protection de l’environnement dans la chaîne de production.
Il est aussi crucial de prioriser les actions offrant le meilleur retour sur investissement, tout en impliquant les parties prenantes internes et externes dans le processus décisionnel. Intégrer la RSE dans une démarche d’amélioration continue nécessite l’adhésion des collaborateurs, leur formation et leur engagement à long terme. L’objectif final est d’ancrer ces valeurs dans la culture de l’entreprise en dialoguant régulièrement avec toutes les parties prenantes internes et externes et en évaluant régulièrement l’impact des actions à l’aide d’indicateurs de performance RSE [1].
Mettre en place des actions
Dans la mise en place d’une démarche RSE, plusieurs actions peuvent être entreprises pour renforcer l’engagement en faveur du développement durable :
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Réaliser un audit environnemental : cette évaluation périodique et systématique permet de contrôler la performance des équipements et des décisions de l’entreprise en matière d’environnement, assurant ainsi la conformité aux réglementations nationales et internationales. Cela garantit une gestion responsable des activités et des services, tout en proposant des plans d’action correctifs si nécessaire.
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Définir des indicateurs RSE : la mise en place d’objectifs et d’indicateurs RSE, tels que les critères ESG (Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance), permet d’évaluer l’impact des actions de développement durable. Ces données, claires et quantifiables, aident à mesurer les progrès réalisés et à orienter les décisions vers des pratiques plus responsables, renforçant ainsi la crédibilité de l’entreprise.
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Réaliser un Bilan Carbone ® : cette évaluation des émissions de gaz à effet de serre générées par l’entreprise sur un temps et un périmètre donné est essentielle pour couvrir le volet environnemental de la stratégie RSE. Outre son aspect réglementaire, le bilan carbone renforce l’image de marque, anticipe la législation, et permet d’accéder à de nouveaux financements.
Pour mener à bien ces actions, il est crucial de nommer ou de faire appel à des référents RSE. Ces personnes auront pour mission de coordonner les différentes étapes de la démarche, de sensibiliser les salariés, de contacter les parties prenantes et d’établir un plan d’action concret et efficace, garantissant ainsi l’engagement et la crédibilité de l’entreprise dans sa démarche RSE [2].
Comment bien communiquer ?
Pour crédibiliser sa démarche RSE, la communication joue un rôle essentiel. Les consommateurs retiennent mieux les bonnes pratiques d’une entreprise qui sont concrètes et précises. Ainsi, des engagements précis et mesurés, idéalement concrétisés par des reconnaissances ou des récompenses attribuées par des tiers, renforcent la crédibilité de l’entreprise. Éviter les déclarations vagues, sans conséquence, est également crucial. Les canaux de communication externes, tels que les médias indépendants et les ONG, peuvent s’avérer efficaces pour crédibiliser les messages RSE en plus des canaux internes de l’entreprise. Il est donc recommandé de diffuser les messages auprès de toutes les parties prenantes et par des canaux tiers pour assurer une meilleure crédibilité [3].
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Obtenir des labels et certifications : ils offrent une validation externe des engagements RSE de l’entreprise, renforçant ainsi sa légitimité aux yeux des clients, des salariés, des partenaires et du grand public. Par exemple, le label AFNOR pour l’égalité hommes-femmes et la diversité ou encore le label B Corp sont autant de reconnaissances qui attestent de l’engagement de l’entreprise en matière de RSE.
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Mettre en place un rapport RSE : ce document périodique permet une communication transparente sur les actions sociales, environnementales et de gouvernance de l’entreprise, renforçant ainsi sa crédibilité auprès de ses parties prenantes. En publiant des données chiffrées, l’entreprise montre son engagement et renforce sa marque employeur. Impliquer toutes les parties prenantes dans ce processus favorise une approche collaborative et assure la précision des informations communiquées. En résumé, le rapport RSE est un outil indispensable pour rendre compte de manière crédible des actions menées en matière de RSE [4].
Les risques d’une mauvaise démarche
Une mauvaise crédibilisation en matière de RSE peut avoir des conséquences significatives pour une entreprise. D’une part, elle peut entraîner un désengagement des salariés, qui perçoivent l’absence d’actions RSE comme un manque de prise de responsabilité de la part de l’entreprise vis-à-vis des enjeux sociaux et environnementaux. Ce désengagement se traduit souvent par une baisse de productivité, un taux de rotation plus élevé et des coûts financiers.
Pour en savoir plus, retrouvez notre article de blog sur le désengagement des salariés.
D’autre part, une mauvaise gestion du risque réputationnel, accentuée par les évolutions numériques, peut conduire à des conséquences financières sévères associées à la baisse des ventes, la perte de clients et la dépréciation de la valeur de l’entreprise. Ainsi, la RSE joue un rôle crucial dans la prévention des risques réputationnels en offrant une base solide pour renforcer la confiance du public grâce à des pratiques durables et éthiques. En anticipant ces risques et en travaillant activement sur les piliers du développement durable, les entreprises peuvent assurer leur développement et leur pérennité dans un environnement concurrentiel.
Pour en savoir plus, retrouvez notre article de blog sur le risque réputationnel.
Conclusion
La mise en place d’une démarche RSE est un premier pas nécessaire en vue de faire de votre entreprise une organisation plus responsable. Pour répondre aux enjeux environnementaux et sociétaux contemporains, de plus en plus de lois incitent les entreprises à plus de transparence sur le plan environnemental et sociétal. De plus, s’engager dans une démarche RSE permet aux entreprises de renforcer leur image de marque et d’accéder à de nouveaux financements. Autrement dit, les entreprises ont aujourd’hui tout à gagner à suivre cette démarche ! En adoptant une approche progressive, de l’audit au rapport RSE en passant par la mesure du bilan carbone, votre entreprise peut non seulement améliorer sa réputation, mais aussi renforcer la confiance de ses parties prenantes et stimuler sa rentabilité.
Références
[1] WAYDEN, RSE et développement durable : tous nos conseils, 9 mars 2021
[2] Carbo academy, RSE : Le guide stratégique complet pour 2024, décembre 2023
[3] Youmatter, Comment améliorer l’efficacité et la crédibilité de la RSE auprès des consommateurs ?, 6 avril 2018
[4] Les Echos SOLUTIONS, Comment réussir le développement de la RSE de votre entreprise ?, 15 mars 2023